Chanteur, multi-instrumentiste, compositeur, avocat, ethnomusicologue…
Henry Saint Clair Frédéricks dit Taj Mahal naît à New York le 17 mai 1942.
Fils d’un arrangeur de Jazz renommé, Taj apprend tout seul le piano, la guitare, la basse, le vibraphone, le banjo et le tambourin.
Amateur de Chicago Blues, il chante et joue le blues, au début des années 60, dans les boites de la région de Boston avant d’émigrer à Santa Monica en Californie.
Il fonde son premier groupe Les Rising Sons au milieu des années 60 avec le guitariste Ry Cooder et le batteur Ed Cassidy.
Seul petit problème qu’il faut malheureusement rappeler, Taj Mahal est noir, ce qui dans le climat racial de l’époque au States lui ferme toutes les portes… l’expérience ne dépassera pas les clubs, Columbia, leur maison de disque, hésitant même à sortir leur unique album jusque 30 ans après son enregistrement…
Les Risins Sons se sépare en 66, cependant Taj Mahal décroche quand même un contrat chez CBS (Columbia) .
Gravé en Aout 67, son premier album « Taj Mahal » sort finalement en Janvier 68.
Taj s’ entoure pour la circonstance de l’inégalable Ry Cooder et de l’ Indien (Cherokee) Jesse Ed Davis au guitares auquel il ajoute deux musiciens country le bassiste Gary Gillmore et le batteur Charles Blackwell .
Il chante de sa voix rauque, émouvante, des classiques de Sonny Boy Williamson (« Checkin’ Up My Baby »), Robert Johnson (« Dust My Broom ») et Sleepy John Estes (Leavin’ Trunk) et réarrange de vieux standard comme « Statesboro Blues », dont il donne une nouvelle version moderne et sophistiqué…
En décembre 68, on retrouve Taj Mahal, Jesse Ed Davis, Gary Gillmore et Charles Blackwell à Londres pour les enregistrements du fameux Rock & Roll Circus, un show télévisé organisé par les Rolling Stones qui ne sortira que 30 ans plus tard…
Pour « the Natch’l Blues », son second album sorti au printemps 69, Taj est assisté en plus de son groupe habituel par Al Kooper l’excellent pianiste/Organiste de Bob Dylan.
L'album ne contient que 9 chansons, 5 compositions originales et 4 reprise, les moments forts sont « Corrina, Corrina », la version originale du très connu "She Caught The Katy", ainsi que d'autres morceaux Soul, qui trouveraient leur place dans un album d'Otis Redding ("You Don't Miss Your Water").
"The Natch'l Blues" fournit également quelques moments de pur Blues, comme "Going Up To The Country, Paint My Mailbox Blue"
La carrière blues-rock de Taj Mahall atteint son apogée fin 1969 avec la sortie de son troisième album « Giant Step » couplé avec « The Real Folk Blues At Home »
Un double album indispensable qui mélange à merveille tous les styles de blues : folk, country et rock…
Sur le premier 33 tours : Taj utilise toujours les services de Jesse ed Davis, Gary Gilmore et Charles Blackwell tandis que sur le second, il est seul au chant, à la guitare ou au banjo…
Après un pause bien mérité en Espagne, Taj Mahal offre en 1971 l’album « Happy Just To Be Like I Am », un disque fondateur de la world music qui marque une transition dans sa carrière
Taj Mahall n’abandonne pas le blues pour autant puisque déjà l’année suivante, il sort « Recycling The Blues & Other Related Stuff » où il reprend seul à la guitare traditionnels quelques blues légendaire comme « Sweet Home Chicago » ou le fameux « Texas Women Blues »
En 72 Taj Mahall revient avec un nouveau concept album complètement originale :
En effet « The Real Thing » est enregistré en public au Fillmore East avec une section de tuba…une première dans le rock
Taj Mahall est à l’affiche des concerts de fermeture du fillmore West en 72, il participe aux « LA Midnight » de BB King et « Taking My Time » de Bonnie Rait…
Au fil de ses prochain album, ce musicien paisible et envoûtant passera du blues rural aux musiques Caribéennes (Reggae, Calypso) et africaines en visitant toutes les formules instrumentale possible...