Petit Fils d’une chanteuse de Gospel, Amos Blackmore alias Junior Wells est né le 9 décembre 1934 à Memphis.
Tout petit il fait la manche dans la rue en jouant de l’harmonica, à 9 ans il rencontre Little Junior Parker et parfait son apprentissage en sa compagnie.
Il débarque à Chicago en 1946, déjà bon harmoniciste. Malgré son jeune âge, il participe aux formations de Tampa Red, Little Johnny Jones et Memphis Slim.
Mais c’est sa rencontre avec John Lee Sonny Boy Williamson qui le marque le plus.
Il forme également son premier groupe, les Aces, composé des frères Dave et Louis Myers et du terrible batteur Fred Below.
Au début des années 50, Junior Wells est considéré comme un harmoniciste inventif qui utilise fond les ressources de l’amplification et se présente comme un sérieux rival du maître, Little Walter. Il alterne d’ailleurs avec Little Walter les participation à l’harmonica au sein de l’orchestre de Muddy Waters à partir de 1952
Entre 1953 et 54, Junior Wells enregistre pour le label States de très beau blues, toujours accompagné par les meilleures musiciens de chicago : les guitaristes Elmore James, Muddy Waters et le fabuleux pianiste Otis Spann…
« Blues Hit Big Town » regroupe les premiers titres de Junior Wells gravé sous son nom entre 1953 et 54…
Entre 1957 et 1963, Junior Wells décide de changer sa musique, il délaisse l’harmonica, s’entoure du guitariste Earl Hooker, pour s'orienté plus vers une orchestration dans le goût de l’époque
…"Calling All Blues"En 59, Junior Wells continu à s’écarter quelque peu du Chicago Blues traditionnel pour aborder divers styles tels que le rythm & Blues ou la variété…
En décembre 1960, Chess à l’idée de rassemblé pour la première fois Junior Wells et le guitariste Buddy Guy .
George Guy alias Buddy Guy, est né le 30 juillet 1936 à Lettsworth en Louisiane. Il écoute les disques de Lightning Hopkins et de John Lee Hooker, fabrique lui même sa première guitare, et apprends à jouer de cet instrument tout seul.
C’est en 1954 sur le toit de son école à Baton Rouge que Buddy Guy voit pour la première fois Junior Wells se produire avec l’orchestre de Muddy Waters…
Après une brève association avec Slim Harpo, Buddy Guy débarque à Chicago en 1957, sillonne les clubs du Southside et finit par tomber sur Junior Wells au Theresa’s Lounge.
l’année suivante Buddy Guy remporte le tournoi des guitaristes de blues devant Magic Sam & Otis Rush et devient le guitariste maison de Chess Records…
Il participe dés lors à d’innombrables séances d’enregistrement pour tous les autres artistes du catalogue tout en gravant sous son nom, entre 1960 et 1965, une première œuvre importante…disponibles sur le double cd
« Buddy Guy the Complete Chess Sessions » .L’entente musicale et personnelle entre les deux hommes est tellement bonnes que Buddy Guy décide en 65 d’intégrer l’orchestre de Junior Wells à part entière…
Réalisé en quartet avec l’appui de Jack Myers à la basse et Billy Warren à la batterie
« Hoodoo Man Blues » le premier album complet de Junior Wells et Buddy Guy sort sur delmark en 1965.
Souvent considéré par les spécialistes comme le meilleur album du tandem, il est aussi classé parmi les plus grands albums de Blues de tous les temps.
A la fin de l’année 65, le légendaire batteur de Chess, l’immense Fred Below prends la place de Billy Warren. Dans le foulée, Junior Wells et Buddy Guy grave 5 titres pour la compilation
« Chicago, The Blues Today Volume One » disponible sur Vanguard records…
« It’s My Life Bay » le disque suivant sort sur Vanguard en 1966 .
Moitié studio/ Moitié live, ce 33 tours déçois quelque peu vis à vis du précédent, il faut dire qu’avec « Hoodoo Man Blues » la barre était placé bien trop haut…
cela dits la musique proposé est toujours de qualité, on déplore juste ici et là l’omniprésence des cuivres…
« Coming At You » le troisième trente trois tour apparaît début 1968 toujours sur Vanguard, il rassemble les mêmes ingrédients que le précédent, les même faiblesse aussi…
Toujours en 1968, Junior Wells et Buddy Guy se sépare provisoirement pour se consacré entièrement à leur projet solo respectifs…
Junior Wells tente une imitation assez réussie de James Brown et enregistre deux disques de Soul Blues pour Mercury Records, un studio
« Your Tough Enough » et l’autre en public
« Live At Golden Bear » De son côté, en 1968 Buddy Guy reste fidèle au blues le plus pur…
Pour son premier 33 tours
« A Man & The Blues » sorti chez Vanguard, il s’entoure entre autre d’Otis Spann au piano, Jack Myers à la basse et Fred Below à la batterie auquel il adjoint une section de cuivre complète.
Pour son second 33 tours
« This Is Buddy Guy », il décide de s’ enregistré en public pour la première fois de sa carrière et choisit la New Orleans House à Berkeley en Californie
En décembre 69, alors que Buddy Guy termine
« Hold That Plane », son troisième album solo pour Vanguard… Michael Cuscuna, son producteur lui propose dans la foulée, un concept album complètement acoustique où il retrouverait son compère Junior Wells plus un pianiste de jazz exceptionnel Junior Mance …le trio baptisé
« Buddy & Junior’s » sort un seul album eponyme sur le label Blue Thumb.
Enregistré en 1970 avec l’appui du pianiste Otis Spann et de l’excellent batteur Fred Below, Junior Wells et Buddy Guy reviennent en force avec l’ excellent 33 tours
« Southside Blues Jam » Toujours en 1970, Junior Wells et Buddy Guy sont choisi par les Rolling Stones en personne pour assurer la première partie de leur tournée Américaine…
En 1972 pour l’album
« Buddy Guy & Junior Wells Play the Blues » , ils s’entourent pour la première fois de musiciens blancs, l’illustre guitariste Eric Clapton, le pianiste Dr. John et le J Geils Band au grand complet…
A partir de 74, il se produise régulièrement au Festival de Montreux…
Il existe plusieurs documents qui témoignent de leur brûlantes prestations :
CD :Buddy Guy & Junior Wells (cd) :
« Drinking TNT & Smoking Dynamite », DVD : Muddy Waters with Buddy Guy & Junior Wells
« Live In Montreux 74 » En 1977, ils remettent ça : Buddy Guy & Junior Wells plus the Chicago Blues All Stars
« Live in Montreux 77 »Après un certain passage à vide dans les années 80 Junior Wells voit sa carrière relancé par sa participation remarquable à l'album
"Harp Attack"Il est resté actif jusqu'à sa mort, ses dernier 33 tours sont moins construits avec notament des accompagnateurs très inférieurs au leader, mais
"Come On This House" (telarc) n'est pas dénué de qualités.
De son côté, Buddy Guy traverse également péniblement les années 80...
Lorsqu'un nouveau "blues revival" pointe à la fin des années 80, Buddy Guy s'en empare directement !
Il s'entoure de musiciens de rock et change complètement son style...
A partir de
"Damn Right I've Got The Blues", enregistré en 1990, Buddy s'installe dans ce nouveau rôle qui lui rapporte enfin gloire et argent...